vendredi 31 août 2012

Pourquoi avoir le cul entre deux chaises...

...si on peut avoir le cul entre deux pays?











MV Liemba...mako?


Mais non, c'est la Tanzanie!

Après avoir acheté les derniers tickets de classe supportable pour un Européen, nous embarquons donc avec Magali, l'Américaine aux seins tout durs et l'Espagnol qui parle Allemand.
Embarquent avec nous:

                                    Ndizi                               Nanasi                                Dagaa

Et bien sûr, pleins de Noirs. Ils sont vraiment partout ici ceux-là...

Départ prévu 16h, départ effectif 18h30. Horaire Tanzanien oblige.

Sur le ponton des "riches", nous regardons ainsi le coucher de soleil sur la République Démocratique du Congo.

 

Nous passerons la nuit dans une cabine digne d'une première classe d'un Titanic...Tanzanien - l'odeur de pisse en plus - pendant que des dizaines de locaux dormiront sur des bancs en plein vent.
Jesuisuneaffreusemzungupleinedethunes.co.tz
Pendant cette nuit, 2 bateaux et une moto rejoindront les bananes, ananas et poissons précédents.

Le lendemain, une dure journée pleine de bières, cacahuètes crues et flemme nous attend sur le bateau.
Avec Magali, nous sommes les premiers Mzungu ("Hommes blancs", je le répète pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi) à quitter le MV Liemba.
Deux heures avant notre arrêt, nous apprenons que nous devrons sauter par une fenêtre dans l'un des bateaux ci-dessous pour rejoindre la plage de notre village. Tout cela, pour notre plus grand bonheur, avec les sacs à dos.


L'heure fatidique arrivée, le soleil est bientôt couché, Magali et moi devons descendre au premier étage du bateau pour se poster devant ladite "fenêtre".
En croyant descendre vers les machineries, nous nous apercevons que la population croisée pendant 1 jour et demi sur le MV Liemba n'était qu'une infime partie de l'iceberg. En effet, au 1er étage, nous assistons à une version du naufrage de la 3e classe du Titanic, en plus colorée.
Des centaines gens, derrière une grille, se poussent dans une atmosphère humide et nauséabonde, les bébés se font arracher, les ananas valdinguent ici et là, tout le monde veut sortir du bateau le premier et les deux Mzungu (nous) sont perdues.
Par "chance", le Mzungu a visiblement priorité sur les locaux, ainsi nous nous faisons interpeller pour passer devant tout le monde et nous réussissons à sauter dans le bateau.
Le propriétaire du bateau ayant essayé de me faire payer 5 fois le prix normal, nous arrivons à la nuit...noire, elle aussi...dans un village où la seule guest house sera fully booked.
Les Tanzaniens, ayant beaucoup de défauts, ils ont une grande qualité qui est l'hospitalité. Nous dormirons alors au milieu des cafards et des araignées sur un matelas défraîchi dans le salon commun.

Asante sana!

dimanche 26 août 2012

Il était une fois dans le Sud-Ouest...


...le lac Tanganyika

Obsédée par ce lac depuis mon arrivée en Tanzanie, je n'offre pas un éventail de circuits à mon amie masochiste Magali qui m'a annoncé accepter toutes mes conditions de voyage. Quelle inconsciente!
Je lui impose gentiment le circuit "Lac Tanganyika - in the middle of nowhere".

Départ d'Arusha
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2 jours,







22 heures de bus,
 

et un brin de crasse plus tard,
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Arrivée à Kigoma, capitale du lac Tanganyika.

Sur le trajet, nous rencontrons une Américaine de 52 ans qui nous montrera, au cours du voyage dans la chambre double que nous partagerons à trois, ses seins siliconés aux tétons percés.

Le soir de notre arrivée, pour nous réconforter après ce court transfert, nous savourons la plus haute gastronomie locale.





 Wali ya ngombe


Le lendemain, pour rester dans la thématique locale du "Pole Pole" (traduit par "doucement, doucement"), nous nous adonnons à un peu de pratique en allant chercher nos tickets pour le bateau MV Liemba qui descend tout le lac Tanganyika, de Kigoma à Mpulungu en Zambie. Au final, nous partagerons une cabine "1ère classe" avec notre Américaine aux gros seins qui tiennent tout seuls et un Espagnol.









2h d'attente et nos tickets en poche, nous décidons d'abandonner les Wazungu ("Hommes blancs") pour visiter Kigoma, ville lumière et accessoirement ville de l'ananas.


                                     Un rien de publicitié                             Plage pas dégueu

                                    Google is everywhere                   Dagaa (pratique pour l'apéro)


En fin d'après-midi, nous embarquons sur le MV Liemba qui partira avec 2h de retard (normal).


Pole pole Dada!


dimanche 19 août 2012

Dada, c'est mon dada!


Ou comment passer une journée chez l'habitant



Voici Teddy, ou plutôt Dada.
La photo est sombre...elle aussi.

C'est ma 1ère amie Tanzanienne.
Et accessoirement "l'esclave" de mon ex-patronne.




Comme presque tout Tanzanien(ne) qui se respecte, elle est aimable, serviable, gentille et dévouée.
Cette semaine, pouvant se libérer des griffes velues et empoisonnées de sa "propriétaire", elle me propose de venir passer une journée en famille avec Magali à Kisongo.


Kisongo: mégapole pluridisciplinaire du nord de la Tanzanie.



 





Après 45 minutes de dalla-dalla et après avoir presque loupé le presque arrêt de Kisongo, nous voici dans un épisode de "Bienvenue en Terre Inconnue", les décorations de Noël en plus.





"Et bon réveillon!"



Toute maison Tanzanienne qui se respecte se doit d'avoir, tout au long de l'année, les décorations de Noël les plus kitsch du marché. Ici, j'ai même été déçue par l'absence du sapin de Noël en plastique.




Pendant l'apéro au jus d'ananas, Dada enseigne les rudiments du mbuzi à Magali. 



Avant de passer à table, Magali et moi suivant l'éducation de nos mômans à la lettre, demandons à nous laver les mains. Quand la tante de Dada nous a sorti la bassine d'eau qu'elle est allée chercher à trois jours de marche, nous décidâmes que le gel hydroalcoolique était une très bonne alternative.





18kg de riz pilau plus tard...



...nous nous adonnons à une séance de photos de famille.




Par chance il ne faisait pas déjà nuit.

Enfin, nous terminons par une visite guidée de Kisongo; curiosité locale qui n'est, bizarrement, pas inscrit dans le guide.
Et quand Dada et sa famille nous demandent si nous voulons voir les chèvres, Magali et moi nous nous exclamons par un: "Oh! Ouii!"
2 minutes plus tard, nous nous trouvons dans la ruelle des boucheries, une folle quantité de morceaux de chèvres pendue à des crochets.

Bref, nous avons été à Kisongo.