samedi 30 juin 2012

C*****

Je n'ose écrire leur nom...(et ça me va bien puisque ce titre a désormais une double signification qui n'est pas pour me déplaire).

Certains le savent, d'autres pas et je vais faire vite car l'histoire est longue (c'est mal parti, je sais).


Vendredi 15 juin 2012:

Je "vol" l'anniversaire de mon père et m'enfuis à l'aéroport accompagnée de mes compères ci-dénommées: les 3M (Mère, Magali, Mélanie) et Edith.

Après un au revoir sans larme pour personne, et je tiens à vous décrocher mes félicitations, je file prends mon 1er vol (Paris-Francfort) qui se passe très bien.

Puis à Francort, les choses étant trop simples jusque là, je me dépêche de changer de terminal.
Arrivée 18 minutes avant le décollage de mon 2nd vol, je me présente à l'embarquement la bouche en coeur, mes 3 sacs et leur 17kg.
Là, Frau Condor m'indique que je n'ai pas de visa. Toute fraîche je lui réponds donc que je n'en ai pas et que je l’achèterai sur place comme c'est possible.
FC me demande alors si j'ai un retour. 
Bien évidemment que non je n'ai pas de retour. Cette malotrue ne sait pas que je vais voler l'argent des Noirs.
A l'allemande, elle m'indique donc que je ne peux pas prendre mon avion sans un de ces 2 éléments. 
Après lui avoir précisé qu'avec les autres compagnies c'était possible, elle me laisse "doucement " entendre qu'avec Condor "Nein! C'est pas pareil".
Je me tourne alors vers son collègue tout aussi affamé de discussions.
"Nein, vous defez retourner au fin fond de l'aéroporte pour acheter billet retour!".
"Bien, mais ceci va me couter près de 1000€!!!"
"Ja, Ja, Ja" (un soupçon de cupidité dans les yeux)

Décollage -12 minutes.
Sa mère la p*** (comme on dit sur la ligne du RER B), j'ai donc couru à en perdre la mauvaise haleine jusqu'au hall central.
Et bien croyez moi que les gens sont beaucoup plus complaisant quand on grille toute une file en disant que notre avion part dans 10 minutes que dans une file de supermarché quand on dit qu'on a que trois articles.

Décollage -9 minutes.
Un peu comme dans les films, la sueur en plus, je demande un billet pour n'importe où, n'importe quand, pourvu que ce soit le moins cher.
"Ja, ja, pas de problème" (sans blague)
En demandant un billet pour février ou mars, je me retrouve avec un billet pour Francfort (encore) le 28 juillet prochain. Joie, Bonheur.
"Est-il remboursable?" -> Ja
"Est il échangeable?" -> Ja
Bon, tout va à peu près bien à part les 360€ que je n'ai pas que je viens de lâcher.
L'idée de pleurer ne me viens même pas, et oui -> décollage - 5 minutes oblige.
"Ne fous stressez pas Madameu, ils font fous attendre!"
C'est marrant comme, d'un coup, après m'avoir extorqué 360€ parce qu'il n'a pas de billet Nairobi-Kinshasa (ou whatever), j'ai beaucoup de mal à le croire.

Décollage - 4 minutes.
Course contre la montre mais aussi un peu contre mes bagages qui ne se décident pas à aller dans mon sens.
Ca y'est, la douane me connait. 
"Zu spät?!" me dit la douce policière.
"No, not zu spät c****!"
Re-contrôle des bagages, 2 fois. Oui parce que tant qu'à être en retard, autant ne pas le faire à moitié.

Décollage -2 minutes.
Frau C regarde mon billet tout pourri imprimé sur du papier limite brouillon.
"Ja gut"

Dans l'avion.
Je pue, je n'ai pas de place pour mes bagages à main dans les coffres et j'ai 10h d'avion.
Une mise en bouche délicate.
Heureusement je m'aperçois qu'il y a un écran central pour les films et la radio dans les sièges et.....que les écouteurs sont en vente.


Pour le détail qui fait du bien: j'ai contacté tous les emails et numéros de téléphone de Condor qui ne peut rien faire pour mon billet échangeable/remboursable. Ja, ja!

KARIBU

Comme beaucoup d'entre vous m'ont demandé si j'allais écrire un blog pendant mon escapade, et comme les Tanzaniens n'ont pas prévu la ville pour les piétons, je me plie à vos désirs.

Je ne sais pas si j'y serai active, très active, ou peu active...alors à l'occas si vous n'avez rien à faire, passez me faire vos salutations.

Pour le détail: je tiens à préciser que j'utilise actuellement la police "Philosopher" en dédicace à mon cher frère qui est à l'autre bout du monde.

Karibu à tous!